lundi 24 janvier 2011

Le cadet de la famille

Michel Tremblay aura joué un rôle déterminant dans mon aventure de la voile: il m'a vendu son premier voilier Douce Heure, devenu Pastaga, et il vient de me vendre pour un prix dérisoire l'annexe qui accompagnera Merilokki . Je l'en remercie, car je deviens le propriétaire d'un Zodiac Cadet 260.

Malgré quelques problèmes mineurs (quelle embarcation n'en a pas finalement ?) déjà réparés en grandes parties cette fin de semaine, l'annexe est en très bonne condition. Je dois en fait avouer avoir été très agréablement surpris une fois qu'elle a été montée et gonflée, en moins de temps que je ne le pensais. Le Cadet 260 fait, vous l'aurez deviné, 2,60m, peut embarquer quatre adultes et avoir un moteur d'une puissance de 4 CV. 

lundi 18 octobre 2010

Hivernage

Avec les quelques belles journées de la semaine dernière, j'ai pu terminer une partie importante des travaux. C'était essentielle que cela soit fait avant l'hiver, entre autre du point de vue psychologique, pour ne pas laisser le voilier en chantier et devoir reprendre à mi-chemin au printemps, avec moins de motivation, mais aussi d'un point de vue pratique, car le bateau n'est pas encore prêt à aller à l'eau et il reste du travail et on ne sait pas de quoi l'hiver sera fait.

J'ai donc réinstallé le plafond et les cadènes. Le travail s'est bien déroulé, sans réel problème ni difficulté particulière. C'était important d'atteindre un bon niveau de qualité sur ces réparations car je n'ai aucune intention ni envie d'avoir à ré-ouvrir le pont à tribord, ni d'enlever les cadènes de nouveau avant plusieurs années. Je vais peut-être devoir m'y attaquer à bâbord, mais ce sera loin de la réparation fait ces dernières semaines.

mercredi 6 octobre 2010

Des progrès

Le Corecell est installé dans le plafond. Pratiquement une demi-journée entière de travail à deux pour prendre toutes les mesures, essayé, reprendre des mesures, réessayer... L'installation c'est finalement bien déroulé et la résine époxy avec les bonnes proportions est restée travaillable pendant environ 40 minutes, soit le temps indiqué pour ce type de durcisseur. La résultat semble être bon et malgré quelques mesures plus ou moins justes, c'est très bien. Reste à meuler les excédents de résine et à poser les panneaux de fibre enlevés au départ, puis s'assurer que le joint est solide. Comme ce n'est pas structurellement critique comme section du pont, il n'y a pas de danger à ce niveau.

J'ai aussi rempli un des trous dans le safran, celui fait pour voir l'état des soudures sur la mêche. Je l'ai rempli avec l'excèdent de résine pour le pont et refermé avec un morceau de Corecell. Je vais sabler et ensuite faire une patch avec de la fibre. Pour la suite des réparation, je n'ai pas encore d'idée. Le safran est solide et probablement pratiquement sec avec les trous de drainage fait en dessous. Il y a un peu de vide entre la fibre et la mousse et je ne sais pas si je vais le remplir à l'époxy ou simplement refermer le tout tel quel. Je vais sans doute attendre le printemps pour faire ça.

Donc une fois la réparation du pont faite, je pense hiverniser le voilier. Je dois quitter pour le travail dans une dizaine de jour et à mon retour ce sera l'hiver.

jeudi 30 septembre 2010

Le grand frère du King's Cruiser 33



En faisant quelques recherches additionnelles sur les propriétaires de KC33, je suis tombé sur le site web du S/Y Visaya (http://jordomseiling.monet.no/baaten.htm). En voyant la poupe et le tableau arrière j'ai tout de suite cru à un KC33. La ligne turquoise dans le haut du franc-bord avec une ligne encastrée et les hublots en lexan  ressemble à s'y méprendre au design des KC33. Mais le voilier est beaucoup plus gros et la quille est différente. Le modèle est un Maxi 140, tel qu'indiqué. Je fais donc une recherche, mais me rend rapidement compte que c'est pratiquement impossible de trouver des informations. De fil en aiguille je lis que seulement trois de ces bateaux ont été construit.

L'architecte et skipper Pelle Peterson, responsable pour les plans du King's Cruiser 33, est aussi le designer d'une grande partie des Maxi, compagnie suédoise du même nom qui fabrique des voiliers très populaires en Scandinavie. En 1976-77, Maxi fabriqua trois Maxi 140 course, dont l'un d'eux était pour Petterson lui-même. C'est d'ailleurs resté son voilier personnel jusqu'à tout récement. Voici quelques liens sur ce beau modèle. Notez les éléments qu'ils partagent avec les KC33 (taquets, chandeliers, balcon avant, etc).

mardi 28 septembre 2010

En attendant le beau temps...

Il fait trop mauvais dehors pour poursuivre les travaux sur le voilier. J'en profites pour continuer les recherches sur Internet. Je dois trouver les plans pour connaître certains détails de construction, comme le gouvernail entre autre. Nous l'avons ouvert l'autre jour. Il y a très épais de fibre autour de la mèche et la mousse est détrempée. Il y avait aussi un peu de délamination d'un côté, probablement due au gel et au dégel pendant plusieurs saisons. Yves est d'avis que les soudures sont belles et que le gouvernail est encore très solide. C'était aussi l'avis d'un propriétaire norvégien avec qui j'ai été en contact. Il ne reste qu'à refermer le safran maintenant.

J'ai acheté un instrument Raymarine ST40 Bidata pour remplacer le loch-speedo et le profondimètre qui ont fait leur temps. J'ai abandonné l'idée de changer la girouette pour l'instant, mais je cherche un peu pour remplacer le cadran actuel. Il faudrait que je l'enlève et que je vois ce qui ne marche pas, c'est peut-être réparable. C'est un Standard Horizon WS45 et ce modèle est discontinué. Le seul trouvé usagé est beaucoup trop cher. Donc à suivre...

En poursuivant les recherches sur les King's Cruiser 33, j'en ai appris un peu plus sur leur origine. Ils sont inspirés des Nordic Folkboats. Ces voiliers font leur apparition en 1942 suite à un concours lancé par l'Association scandinave de course à voile et c'est le début d'une longue histoire pour cette série, dont plus de 4000 exemplaires naviguent encore aujourd'hui.

C'est le designer suédois Tord Sundén qui en signe les plans originaux. Au début des années cinquante ont lui demande de faire une mise-à-jour du modèle, ce sera le premier King's Cruiser, de 28 pieds de longueur et dont le premier voit le jour en 1952. À la fin des années soixante il redessine les plans une nouvelle fois et crée le King's Cruiser 29, dont la fabrication commence en 1968 en Finlande à Turku, car c'est Fiskars qui a repris la série. C'est cette compagnie qui commissionnera le skipper et designer suédois Pelle Peterson en 1972 pour une dernière mise-à-jour, c'est la naissance du King's Cruiser 33, construit jusqu'en 1978.


Un autre voilier construit par Fiskars de 1977 à 1982 et qui reprend certains éléments du KC33 est le Finnfire 33. Un bateau de course 3/4 de tonne IOR ayant eu beaucoup de succès dès son lancement et jusque dans les années quatre-vingt.


Notez l'évolution des modèles et du logo (Sailmark) des King's Cruisers au fil des années:

Nordic Folkboat 1942


King's Cruiser 1952



King's Cruiser 29 1968



King's Cruiser 33 1972




Finnfire 33 1977



jeudi 16 septembre 2010

Jour deux...prise un

Il fallait évidement que j'oublie les clés du bateau en y allant pour ma première journée de travaux. Il était déjà trop tard lorsque j'y ai pensé et j'avais tout le matériel dans la voiture... 500 $ d'outils neufs, ma chienne de travail d'ISS et beaucoup de volonté. J'ai fini par installer des verrous sur les coffres dans le cockpit avec de nouveaux cadenas pour mettre tout le fatra en sécurité.

La prise un c'était donc aujourd'hui. Je suis allé reporter le coffre à outil dont les fermoirs ne fermaient pas et j'en ai profité pour acheter un nouvel ensemble de clés à cliquet (ratchet), puisque celui acheté hier ne me satisfait pas. Donc une fois au voilier j'avais la ferme intention d'attaquer le plafond à tribord. J'ai eu quelques surprises et les choses ne se sont pas passé comme je le voulais... La suite dans la section Travaux !

lundi 13 septembre 2010

Retour vers les travaux

Je rentre au Québec demain pour deux semaines. Je dois repartir en Écosse fin septembre pour le travail, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour faire des travaux sur le voilier. Je m'étais dit que je me débarrasserais du plus gros avant l'hiver. Je veux garder le printemps pour faire les modifications les moins compliquées, soit la plomberie, la tuyauterie du propane, l'électricité et tout ce qui n'affecte pas directement l'intégrité de la structure du bateau. Je peux me passer des prises 110v, du poêle et même de la toilette, mais pas de la solidité de la coque, ni de celle du safran.

 L'idée d'avoir à entreprendre des réparations comme celles là directement après avoir acheté le voilier me déprimait un peu. Après beaucoup de recherche et de lecture, je me rends compte que c'est somme toute plutôt mineur et j'entrevois déjà un plan de restauration et d'améliorations pour les deux-trois années à venir, parallèlement aux mises à jour essentielles.Si je m'en sors à bon compte pour la réparation du pont et du gouvernail, je peux déjà penser à changer la grand voile pour la saison 2011. Je me suis rendu compte que ça venait pas mal en troisième place dans l'ordre de priorité après le safran et le pont. C'est rare qu'on fait de la vrai croisière sur le Lac Champlain, on y va plutôt pour faire de la voile...quoique. C'est donc l'objectif, que le bateau soit prêt à naviguer et efficace à la voile. On verra ensuite pour les détails et le confort.

Je recherche actuellement les informations pour les matériaux et les différentes techniques. Je pense bien avoir pratiquement tout ce qu'il faut pour passer les commandes et commencer le travail d'ici environ une semaine. Pour le safran, je pense toujours l'apporter au Bic à Daniel St-Pierre, mais je me rends compte que je peux sans doute faire le travail. Il suffi de m'assurer que la structure en acier inoxydable est saine et je peux choisir d'injecter de l'époxy plutôt que de faire rebâtir le gouvernail.

Pour ce qui est du pont à l'arrière des cadènes à tribord,  a superficie du délaminage me permettrait aussi d'injecter de l'époxy plutôt que de remplacer le balsa pourri. C'est certains que ça reviendrait moins cher, mais il y a deux inconvénient majeurs: d'une part, il est impossible de savoir le taux de réussite de l'opération et deuxièmement, le temps de séchage peut-être long, surtout que le voilier est à l'extérieur et que l'automne approche. Je n'ai pas ce problème avec le safran que je peux rentrer dans un atelier. La solution retenu est donc de couper le pont par l'intérieur. Je peux chauffer la cabine du Merilokki pour faire sécher la zone affectée et pour avoir la bonne température de curage de la résine. Il s'agirait d'enlever le balsa et de le remplacer par du Corecell, une mousse haute densité: http://www.fr.gurit.com/corecell-afoam-the-ultra-tough-foam.aspx . Les prix pour ce matériau varie et ce n'est pas facile à trouver, malgré que ce soit fabriqué à Magog ! Je doit couper le plafond avant de passer la commande, car je ne connais pas l'épaisseur de l'âme. Pour l'époxy, j'ai trouvé un fabricant à Montréal, mais je me demande si je ne vais pas aller vers une grosse marque reconnu comme West System ou MAS Epoxy ?

Je vais mettre à jour la section Travaux au fur et à mesure que ça avancera, avec des photos et la liste des matériaux et outils utilisés.

mercredi 25 août 2010

Le baptême de la... bière

Aujourd'hui je suis aller régler un détail pour l'entreposage du voilier à la Marina Gosselin. J'en ai profité pour inviter mon copain et collègue de travail Bernard, qui c'est lui aussi acheté un voilier à l'hiver. Un énorme Île Disko de 12 mètres en acier. Un vrai voilier pour le Passage du Nord-Ouest, d'ailleurs son but avoué.

Nous avons donc bu les premières bières à bord du Merilokki, par ce bel après-midi chaud de la fin août. J'ai aussi pris le temps de regarder un peu mieux le bateau, les coffres et leur contenu. C'est la première fois que j'y retourne en tant que propriétaire officiel, j'ai jeté la pancarte à vendre qui était resté attaché au balcon avant. Un geste significatif. Il n'y a plus de retour en arrière possible.

Nous  avons enlevé le panneau au plafond à tribord. J'avais besoin de voir à quoi ressemble la fibre de l'intérieur pour avoir un idée du travail à faire. On voit clairement des tâches noire de pourriture et la fibre est molle. Il y a aussi des tâches d'eau sur une pièces de bois qui était vissé dans le plafond/pont. La fibre n'est pas attaquée et je peux sans doute récupérer la pièce de plafond que je vais découper et la recoller et refibrer les côtés une fois l'âme du sandwich remplacée. Ça évitera beaucoup de travail.

mardi 24 août 2010

La quête

Au printemps 2007, mon ami de longue date Manu André me propose l'achat d'un voilier. Il me parle de voyages à la voile depuis un moment déjà, lui qui a eu la chance de passer ses années de jeunesse sur des voiliers avec ses parents. Il rêve de croisières en Grèce et nous conte les histoires de son marin de père. Pour ma part, mon unique connaissance de la voile se résume à quelques semaines d'apprentissage paresseux sur la côte équatorienne. Pedro, médecin et amiral de la marine chilienne en exil, m'apprend les rudiments de la voile sur son 45 pieds le long des falaises dans les alentours d'Ayangue, son port d'attache. Il cherche des équipiers pour naviguer vers Cuba, où il veut s'établir et donner une bonne éducation à ses deux fils. Le voyage ne se réalisera jamais. Cette année là le Nino sévit et je quittes l'Équateur où la situation se déteriore rapidement. Des maladies tropicales jusque là disparue réapparaissent, comme le choléra et le dengue, que j'attraperai d'ailleurs.  Nous sommes en 1997, j'ai 19 ans.

Quelques années plus tard, en 2003, je réside au Bic, dans le Bas-St-Laurent. J'y suis mon cours de scaphandrier à l'Institut Maritime du Québec. Un de mes professeurs possède un voilier, un Tanzer 7.5, et me propose une sortie sur le fleuve St-Laurent. La brise est bonne, 25 noeuds. Avec un ris dans la grand voile nous sortons jusqu'à l'Île St-Barbabé. Je n'ai pas refait de voile depuis l'Amérique Latine, mais je retrouve les sensations que je connais.

Retour à l'hiver 2007 lorsque Manu me parle de l'achat d'un voilier. L'idée est incongrue. Il m'aurait suggéré d'acheter un cheval et ç'aurait été la même chose. C'est du moins ce que je pense à ce moment là. Après réflexion, je me rends compte qu'il a eu du flair pour choisir son partenaire de voile, et c'est d'ailleurs un peu le début de cette histoire. Nous achetons donc un Tanzer 22 1974. Je ne connais évidement rien dans les voiliers. Son père nous dit que le prix est bon et que c'est une occasion à ne pas râter. Ce petit "daysailer" a fait ses preuves. C'est donc au printemps 2007 que je deviens co-propriétaire du Douce Heure... Plus tard rebaptisé le Pastaga. J'y refait mon apprentissage de la voile et pendant trois étés au Lac Champlain, je me fais la main sur ce petit croiseur fort agréable qui me pardonne mes erreurs de débutant. C'est durant ces trois saisons que je prends réellement goût à la voile. J'ai déjà certaines connaissances en navigation puisque j'ai piloté des bateaux en Gaspésie lorsque j'y travaillait en plongée. Cependant, je (re)découvre étrangement une nouvelle dimension à la navigation, celle de l'autonomie grâce à la puissance motrice du vent.

Après un an de recherche et d'apprentissage sur la construction des voiliers, mais surtout après la vente du Pastaga, je tombe sur l'annonce du Merilokki. Je suis d'abord frappé par sa ligne de flottaison et le design élégant de sa coque. Le titre de l'annonce est étrange: voilier de mer de 34 pieds. J'y découvre cependant que le bateau a été bâti par Fiskars. J'ai eu la chance de visiter un Finnsailer 34 fabriqué par le même chantier naval et je sais déjà qu'il s'agit d'un voilier de qualité. Le prix est plutôt bas pour un voilier de cette taille au Québec. Sans hésiter je contactes le vendeur. Je finis par apprendre que le voilier se trouve à la même marina que le Pastaga... Moi qui ai cherché partout et même sérieusement considéré d'en acheter un au Guatemala... Je décide donc d'aller le voir avant de rencontrer le propriétaire. À ma grande surprise, le voilier est à 30 mètres de celui que j'ai vendu en mars 2010. Tout ce temps je cherchais et sous mon nez se trouvait le Merilokki... Il attendait patiemment que je le remarque.

Cela m'aura prit quelques visites et beaucoup de recherche, mais j'ai finalement trouvé un bateau: un King's Cruiser 33 1976.

lundi 23 août 2010

Créer le blog... Creating the blog

This blog is about the sailing vessel  Merilokki, a King's Cruiser 33 built in 1976 by OY Fiskars AB.  In order to read this blog, I strongly recommend the use of  the Google Chrome web browser and its integrated translation tool.